BERA oscillant entre 2 et 3 ou de 2 vers 3 suivant l’altitude…. Quand Météo France hésite, l’encadrant s’interroge : le Mont Arrouye, avec ses belles pentes, sera-t-il-pour nous aujourd’hui ?
Un groupe en mode triplette pour monter au refuge de la Glère ou de la Galère – pour Philippe, pas au mieux de sa forme, qui devra s’y arrêter – et en mode doublette – pour Olivier et moi – pour aller au sommet et enfin en mode triplette – nous récupérons Philippe au passage – pour le retour chez Louisette.
Enfin une petite réflexion sur l’amenuisement soudain des effectifs des sorties du jeudi : il n’y pas de grève des encadrants, tous les trains roulent – et pas 2 sur 3 comme à la SNCF – ….malgré une météo capricieuse depuis maintenant plus de 2 mois et bientôt 3, au vu de ce qui nous attend ce week-end et la semaine prochaine.
Les habitués de mes sorties ont aussi fait défaut…Stéphane et Max pour cause de travail. Et de 2 en moins, et enfin Patrick pour cause de vacances. Et de 3 en moins.
Mais reprenons le fil de l’histoire.
Arrivés au refuge, premiers regards sur notre projet du jour : pas de trace, des vaguelettes de surface, des corniches mal orientées au regard de notre future trace… Seulement 2 pour faire la trace dans quelques centimètres de neige fraîche un peu travaillée par le vent sur une couche portante et parfois croûtée, mais du soleil et une très légère brise.
Au col pour descendre dans le vallon du Bolou : on y va ou on n’y va pas ? Le Turon de Néouvielle nous ouvre grand ses pentes vallonnées: ce sera donc notre projet du jour et surtout la voie de la sécurité ou la voix de la sagesse.
Une trace est déjà faite, pas au top, car elle ressemble à des montagnes russes, mais elle nous mènera au sommet.
Bien en dessous de la Brèche de Chausenque, de beaux Z de montée me font presque hésiter sur le choix de l’objectif au regard de la descente à venir, puis le passage sous la cascade bleue en contrebas du maigrichon glacier de Maniportet nous en met plein les yeux. Mais je ne veux pas faire le coup du « jamais 2 sans 3 » et il n’y aura donc pas de changement de cap, ça suffit pour aujourd’hui.
La trace se poursuit donc par monts et par vaux…pour finalement nous amener à ce sommet très lointain du Turon de Néouvielle à 3025 m d’altitude. Deux cairns nous accueillent, dont un orné d’un magnifique plastique jaunâtre de sac poubelle destiné aux déchets recyclables. Un groupe de Tarbais est là et nous cède la place, pour que nous puissions profiter de la vue magnifique : le versant sud des Trois Conseillers avec ses corniches et ses Ice Flute nous projettent presque dans les Andes.
Petit casse-croûte sommital à l’abri du vent derrière un cairn, puis c’est la descente. Calcul de la meilleure trajectoire pour éviter les poussettes, consultation fréquente du GPS dans ce dédale de vallons toujours piègeux malgré la bonne visibilité, quelques belles signatures dans une bonne neige à peine travaillée par le vent et c’est le retour sous le refuge, où Philippe nous rejoint.
Enfin une vraie pause casse-croûte sur des cailloux sous le refuge pour Olivier et moi avant de rejoindre nos véhicules chez Louisette par une descente au milieu des coulées nombreuses, puis par la piste, où nous pouvons faire travailler bas et jambes de concert sur une neige plus qu’humide.
Un dernier arrêt à Luz pour le verre de l’amitié clôture cette journée.
Au final, 1550 m de dénivelée pour presque 21 kms parcourus sous un beau soleil printanier dans une neige pas vraiment printanière au-dessus de 2100 m et très humide en-dessous.
Les participants du jour : Olivier et Philippe
La trace du jour : https://www.visugpx.com/OCsRpUwAxF
Les photos du jour : https://photos.app.goo.gl/xkHHgnsQUHcf0lCy1